Le jardin numérique de Miguel Chevalier est une œuvre qui rend hommage à la nature artificielle. Il représente sur un écran des fleurs avec des formes presque robotiques de couleurs vives. Les tubes et courbes qui définissent l’aspect de ces plantes sont relativement inspirées des fractals.
Dans notre monde tellement proche des nouvelles technologies et du numérique, la nature a également le droit à sa représentation.
Comment ça pousse ?
Il y a sans nul doute des algorithmes permettant à ces végétaux virtuels de pousser de façon harmonieuse en suivant des règles déterministes impliquant une homothétie interne (principe de la fractale).
Ces « Fractals Flower » évoluent comme des vraies plantes. Elles grandissent au fur et à mesure du temps et ses pétales numériques se développent pour éclore graphiquement.
Elles peuvent d’ailleurs être secouées lorsque le visiteur se déplace devant les écrans. Ces plantes évoluent, on le sait, mais elles finissent par mourir. Heureusement comme le Phoenix, elles renaissent de leurs cendres et créent des variations d’elles-mêmes.
Pourquoi des plantes numériques ?
Cette verdure automate fournie avec la fonction « pousser » pourrait bien un jour être les plantes robots de demain. Ce pourrait être des scripts d’arbres ou de fleurs qui se déploieront dans notre jardin mathématiquement et qui décoreront notre environnement. Il faudra peut-être penser à les couper et les tailler si l’on pousse le raisonnement jusqu’au bout. La simulation de plantes pourrait aider les apprentis jardiniers par exemple !
« A partir d’un monde très cartésien, on peut créer un monde d’émotions. » C’est ce que nous dit Miguel. On sent qu’il met un peu de son amour pour la nature dans l’œuvre en la rendant proche du réel mais en gardant son aspect simulacre.
Même si les fleurs finissent pas se dessécher et mourir, d’autres viennent prendre leur place et rendent l’œuvre finale immortelle. Un peu comme l’humanité et la nature. Tout du moins on espère !